COMMENT ? 


une approche centrée sur la personne

La Gestion Mentale suit les principes de l’écoute active, théorisés par le psychologue Carl Rogers, qui repose notamment sur : l'attitude d'ouverture, le non-jugement, la reformulation et le questionnement ouvert. Cette posture d'accompagnement permet à la personne de se sentir écoutée et comprise, elle peut s'exprimer complètement sans être jugée. L'écoute active est créatrice d'une vraie relation collaborative.

La Gestion Mentale est une pédagogie positive et propositionnelle. Elle implique la participation active de la personne accompagnée, qui doit : accepter d’observer la pensée en action à l’intérieur de soi, accepter de dépasser une image toute faite de soi, accepter de vivre une tâche avec le projet d’observer ce qu’on fait dans sa tête pour l’accomplir et d’en rendre compte.

La Gestion Mentale  amène à la connaissance de soi (co-naissance: naître à soi) et permet de développer la confiance en soi. En effet, c'est à la fois une pédagogie des moyens d'apprendre, mais aussi et surtout de la réussite et du sens. 

Relevant du champ de la pédagogie, il ne s'agit ni d'entretiens psychologiques (même si la prise en charge peut être thérapeutique en ce sens qu'elle engage l’apprenant dans une démarche de reconnaissance de son identité cognitive, par là lui restitue un pouvoir d’action et même l’entraîne dans une nouvelle dynamique de vie), ni de dialogues didactiques sur les contenus de l’apprentissage. Cette prise en charge n'appartient pas non plus à la sphère du développement personnel. 

pas de "pourquoi" mais des "comment"

La Gestion Mentale vise la prise de conscience par les individus de leurs ressources, afin qu’ils puissent les utiliser au mieux, les enrichir et ainsi atteindre une véritable autonomie cognitive. 

Cette prise de conscience se fait à l'occasion de dialogues cognitifs, aussi appelés "dialogues pédagogiques", entre un "dialogué" (la personne accompagnée) et un "dialogueur" (l'expert en pédagogie). 

Ces dialogues pédagogiques permettent d’observer la pensée au travail, car ils reposent sur la réalisation de tâches ciblées, qui mettent en évidence les moyens pratiqués lors d'activités mentales non automatisées, de situations d’apprentissage nouveau, de résolution de problèmes, etc. et amènent à une mobilisation des ressources cognitives.

Lors des dialogues, la personne accompagnée fait un chemin intérieur, elle s'auto-observe. Il s'agit d'une démarche d'introspection portant sur le champ mental, et plus précisément sur les opérations de la pensée et les structures de sens (qui commandent les actions et réactions évocatives). Des questions sont posées pour aider l’accompagné à quitter le domaine extrinsèque du "résultat" pour celui, intrinsèque, des évocations par lesquelles il reprend à sa manière les informations reçues. Les questions qui reviennent le plus souvent sont: "Comment ça existe dans ta tête ?", "Comment tu penses cela dans ta tête ?", "Comment tu as procédé pour mémoriser, comment ça s'est passé exactement dans ta tête ?"

On parle d’introspection guidée, car les dialogues pédagogiques créent une résonance mentale grâce aux nombreuses reformulations explicites de l'expert en pédagogie, aux propositions pédagogiques soumises et à la mise en évidence de l'itinéraire mental emprunté par le dialogué.

Concrètement il s'agit d'entretiens au cours desquels le dialogueur formule des interrogations directes et méthodiques, afin de faire apparaître les schèmes opératoires de la personne accompagnée. Il recherche la corrélation entre le témoignage livré par le dialogué et la performance effective qu’il atteste dans la situation de tâche.

L’analyse de ces échanges porte sur le fonctionnement mental de la personne : ses habitudes mentales contractées, les gestes mentaux pratiquées, les processus utilisés, ses structures de projets de sens, etc. 

Plusieurs types de dialogues cognitifs sont utilisés en Gestion Mentale, selon l'objectif visé par la personne accompagnée :

qu'est-ce qui est mis en place concrètement ?

Il ne s'agit nullement de recenser les manques, mais au contraire d’aider la personne accompagnée à trouver les conditions de son succès. Une fois identifiées et conscientisées, ses ressources personnelles peuvent être perfectionnées, enrichies grâce à des entraînements pédagogiques ciblés, la découverte d'outils adaptés (comme les outils de pensée visuelle, tels les schémas heuristiques qui permettent d'organiser ses idées, le sketchnoting qui permet de transformer les mots et les idées en images simples), un travail personnel sur les pré-requis à compléter, etc. 

La personne change son regard sur elle-même et donc change de posture mentale, en troquant son complexe d'incapacité contre un état d'esprit dynamique. Elle est plus ouverte aux feedback (terme qui signifie littéralement "nourrit en retour") qu'elle pratique elle-même ou qui lui sont proposés par ses différents interlocuteurs (enseignants, camarades, collègues, etc.), ce qui lui permet de se construire et de progresser. Par ailleurs, informée et sensibilisée à l'utilité et au repérage des "structures transférables", la personne s'inscrit alors dans une démarche agissante. 

L'accompagnement dure le temps que la personne se sente confortable et efficace avec son matériel mental.