Tout au long de la vie, nous apprenons. Pendant nos études, dans notre quotidien, quand nous devenons parents, grand-parents, après un accident de la vie ... et aussi beaucoup au cours de nos carrières professionnelles.

Cela est d'autant plus vrai que le monde dans lequel nous vivons est en constante transformation et que cela demande une faculté d'adaptation toujours plus grande et donc des capacités d'apprentissage importantes.

Si les neurosciences expliquent le fonctionnement du cerveau pour tous et permettent d’optimiser nos apprentissages par rapport à ces biais, la Gestion Mentale permet de découvrir les mécanismes de sa pensée, d'explorer son mode de fonctionnement cognitif, qui lui est unique. C'est la seule approche qui s'en préoccupe et qui introduit la notion de sens !

En effet, nous avons tous développé très tôt [dès la prime enfance], des habitudes mentales (procédés généraux de traitement de l’information en situation de tâche), qui sont devenues tellement machinales qu'on n'en a à peine conscience. Il se passe des choses dans la tête, on ne sait pas bien quoi et surtout il est assez difficile de les nommer, les décrire. 

La découverte de sa manière de penser devrait intervenir avant même d'entrer dans un processus d'acquisition de savoirs, car bien se connaître cognitivement permet d'être véritablement acteur de ses apprentissages et plus efficace. Cela permet de transférer ses réussites aux domaines de difficultés, de performer quand cela est nécessaire,  d’accéder à une autonomie de pensée et d'être.

Nous sommes bien plus qu'une mécanique, c'est-à-dire des actions attendues lors d'une tâche, des éléments de fonctionnement ou d'organisation. 

Notre humanité tient à notre capacité de réflexion ! Cette mise en mouvement dans la tête n'a lieu que lorsque nous vibrons cognitivement, que lorsque les choses ont du sens pour nous. 

Cette résonance interne nous pousse à exploiter au mieux nos habitudes mentales, mais aussi et surtout à les enrichir pour augmenter notre potentiel et être plus efficace. 

Nous avons des préférences perceptives, évocatives, nous installons prioritairement les choses dans notre tête spatialement ou temporellement, nous privilégions certains types de liens, nous sommes spontanément plus à l'aise avec l'analyse que la synthèse ou inversement, etc. Cela est lié à nos habitudes, ce qui est confortable pour nous. Mais pour devenir véritablement pilote de notre intelligence, il convient de prolonger ces habitudes mentales (par exemple en mettant en œuvre encore plus précisément les "gestes" incontournables d'une tâche, en maîtrisant une autre langue pédagogique que la sienne, en réalisant le plus de liens logiques possible, en se familiarisant avec des outils permettant d'organiser sa pensée autrement, comme les schémas heuristiques, etc.) et de savoir développer des compétences nouvelles. 

La Gestion Mentale permet de conscientiser nos manques et aide à faire ces prolongements grâce à des entraînements pédagogiques ciblés. Pratiquée en groupe, elle peut également être très bénéfique en ce qu'elle permet d'observer comment les autres s'y prennent, de confronter ses stratégies à celles des autres et pourquoi pas de tester celles qui nous parlent. 

Enrichir ses stratégies mentales permet de reproduire des succès et d’accroître le sens que nous mettons dans nos actions.

Le complexe d'incapacité, bien qu'il soit irrationnel, est pourtant très présent chez beaucoup d'individus. Lié à l'image que l'on a de soi ou que d'autres ont dessinée pour nous, il peut s'atténuer, voire totalement disparaître par la prise de conscience de ses appuis qui actionne le sentiment de compétence. 

Les dialogues de réussite, très utilisés en Gestion Mentale, permettent d'identifier les ressources cognitives et plus précisément la manière dont la personne les utilise (son fonctionnement mental). Il s'agit d'habitudes, de mécanismes, de structures qui sont transférables dans des domaines de difficulté. 

Cette capacité à transférer est précieuse pour installer une véritable confiance en soi, en ses capacités, et se débarrasser de la peur et du stress de ne pas y arriver. Il s'agit d'un véritable enjeu car ces émotions négatives sont les pires ennemis des apprentissages. 

Savoir comment on fonctionne est un des ressorts de la motivation. Si la Gestion Mentale est directement connectée à la motivation, c'est parce que c'est une pédagogie du sens.

Cette approche permet en effet aux personnes de reconnaître "l'étincelle", ce qui les fait vibrer, de comprendre ce qui leur donne envie de se mobiliser, de s'impliquer et surtout de partir à la conquête des savoirs.

En effet, la motivation est le déclencheur de nos actes. C'est elle qui met en mouvement. Sans elle, nos actes ne sont pas incarnés ; tandis qu'avec elle, nous sommes acteurs de nos apprentissages, de nos projets...

La Gestion Mentale amène donc à prendre conscience de nos "structures de projets de sens", celles qui font que la motivation est propre à chacun. Elle ne peut être recherchée qu'en soi, si on veut qu'elle soit authentique.

La différence est désormais revendiquée, valorisée. 

S'agissant des structures de pensées diverses, elles sont considérées comme complémentaires et essentielles dans le monde aujourd'hui et de ce fait, prises en considération dès l'école (profils atypiques, spécificités cognitives), puis dans le milieu professionnel (hard skills). 

Perçue comme une richesse, la diversité de pensées amène à plus de tolérance et améliore les relations sociales. 

La Gestion Mentale permet de comprendre les fonctionnements mentaux de chacun, afin d’aborder l’autre et d'améliorer sa communication interpersonnelle.